... et pour faire du vélo, vous en conviendrez, ce n'est pas bien pratique... Pour faire bonne mesure, Aod descendit de sa bicyclette d'occasion rafistolée façon maison, avec un guidon récupéré ici, une roue arrière récupérée là... Système D. Bien obligé quand on est un étudiant fauché.
Fauché, malgré son emploi, qu'il avait trouvé presque aussitôt, à son arrivée. Une affiche sur le panneau à l'entrée de la gare. "Recherche livreur qui n'ont pas peur de se lever à pas d'heure." Bah voilà, c'était tout lui! Il se levait donc à quatre heures tous les matins, se passait la tête sous le lavabo, s'habillait, prenait une biscotte, et dévalait les escaliers de sa résidence pour prendre son vélo, garé en bas, contre un lampadaire. Il allait chercher les journaux du jour au centre de distribution, puis faisait sa tournée...
Après un tel effort avec une seule biscotte, il se rendait dans un Seven Eleven pour prendre un café et un croissant, et enfin, allait à la piscine, pour se doucher. Les abonnements, ça a du bon! Après tout ceci, rendez-vous à l'Université, pour étudier.
*Pfiouuuu je suis clamsé! Pourquoi tous les cours sont-ils dispensés le matin?*
Très bonne question en effet. S'il avait choisi le droit ou les sciences politiques, il aurait eu plus de cours éparpillés les après-midis. Mais non, il avait pris math et chimie... En compagnie d'autres fans d'équations qui ne dormaient pas la nuit pour converser sur internet à propos du dernier problème. Aod, lui, n'avait pas ce tempérament. Il avait été admis en sciences parce qu'il avait été refusé ailleurs. C'était une vraie bille en littérature, une quiche en histoire, un hamster en géographie... ne parlons pas de la philosophie. Alors quand il avait postulé, son dossier avait été accepté, par discrimination positive en plus. Il était le villageois de service. Le mec qui venait d'on ne sait où, un trou paumé que personne n'avait encore jamais vu figurer sur une carte. Trop petit. Trop loin. Et surtout, manque de volonté de la part des autres. Enfin, discrimination ou pas, il était là, et content de l'être!
*Pffffff... mais rhaaaaa cette équation différentielle là... mais ça veut dire quoi?*
Attablé à une table du café de la fac, il regardait son livre de math. Il griffonnait quelque chose sur son cahier. Autant de tentatives avortées de résolution. Pas glorieux. Pas glorieux du tout. Au dernier examen, il avait eu pile la moyenne. Il soupçonnait le jury de lui donner la moyenne, pour les statistiques "voyez, ce gars du village, il réussit à Syracuse." Non, véritablement, ça fait bien dans les papiers et parutions trimestrielles.
9h30 un mardi. Aodan finit par piquer du nez dans son livre. Ce rythme de vie n'était pas l'idéal pour étudier. Mais il n'avait pas le choix... Mais là, il faisait le choix de ne pas rester éveiller. Tant pis! Une petite pause dodo, et on repart... ou pas!
Fauché, malgré son emploi, qu'il avait trouvé presque aussitôt, à son arrivée. Une affiche sur le panneau à l'entrée de la gare. "Recherche livreur qui n'ont pas peur de se lever à pas d'heure." Bah voilà, c'était tout lui! Il se levait donc à quatre heures tous les matins, se passait la tête sous le lavabo, s'habillait, prenait une biscotte, et dévalait les escaliers de sa résidence pour prendre son vélo, garé en bas, contre un lampadaire. Il allait chercher les journaux du jour au centre de distribution, puis faisait sa tournée...
Après un tel effort avec une seule biscotte, il se rendait dans un Seven Eleven pour prendre un café et un croissant, et enfin, allait à la piscine, pour se doucher. Les abonnements, ça a du bon! Après tout ceci, rendez-vous à l'Université, pour étudier.
*Pfiouuuu je suis clamsé! Pourquoi tous les cours sont-ils dispensés le matin?*
Très bonne question en effet. S'il avait choisi le droit ou les sciences politiques, il aurait eu plus de cours éparpillés les après-midis. Mais non, il avait pris math et chimie... En compagnie d'autres fans d'équations qui ne dormaient pas la nuit pour converser sur internet à propos du dernier problème. Aod, lui, n'avait pas ce tempérament. Il avait été admis en sciences parce qu'il avait été refusé ailleurs. C'était une vraie bille en littérature, une quiche en histoire, un hamster en géographie... ne parlons pas de la philosophie. Alors quand il avait postulé, son dossier avait été accepté, par discrimination positive en plus. Il était le villageois de service. Le mec qui venait d'on ne sait où, un trou paumé que personne n'avait encore jamais vu figurer sur une carte. Trop petit. Trop loin. Et surtout, manque de volonté de la part des autres. Enfin, discrimination ou pas, il était là, et content de l'être!
*Pffffff... mais rhaaaaa cette équation différentielle là... mais ça veut dire quoi?*
Attablé à une table du café de la fac, il regardait son livre de math. Il griffonnait quelque chose sur son cahier. Autant de tentatives avortées de résolution. Pas glorieux. Pas glorieux du tout. Au dernier examen, il avait eu pile la moyenne. Il soupçonnait le jury de lui donner la moyenne, pour les statistiques "voyez, ce gars du village, il réussit à Syracuse." Non, véritablement, ça fait bien dans les papiers et parutions trimestrielles.
9h30 un mardi. Aodan finit par piquer du nez dans son livre. Ce rythme de vie n'était pas l'idéal pour étudier. Mais il n'avait pas le choix... Mais là, il faisait le choix de ne pas rester éveiller. Tant pis! Une petite pause dodo, et on repart... ou pas!