[ Rhôôôôô les timides ! Allez, j'inaugure la partie RP, go go go n______n ]
Encore une matinée où le sommeil s'est fait trop rare, trop léger, interrompu irrégulièrement par le trafic ferroviaire bien dense décidément... Et oui, c'est cela de travailler de nuit : on récupère - du moins on essaie - alors que la ville au dehors s'éveille.
Il est 17hoo, le soleil est presque couché en ce jeudi d'hiver ; le temps est doux , sans la moindre once de vent d'origine naturelle. Un grand efflanqué dont le cou est chaudement emmitouflé dans une large écharpe de la couleur du ciel un jour de pluie descend les marches plates de la piscine. Les joues rosies par l'effort fourni quelques minutes plus tôt et par la douche écossaise qu'il a prise à la sortie, ses vieilles tennis autrefois vert anis avancent indolemment sur la pierre. Les jambes maigres du jeune homme au cache-nez sont couvertes d'un jeans délavé tandis qu'un gilet sans manches sombre d'où dépassent les manches d'un épais pull écru enveloppent ses épaules. Aujourd'hui, Libellule était en avance et il avait envie de faire quelques longueurs. C'est pourquoi au lieu de se contenter de squatter les douches comme il en a l'habitude, il a passé le pédiluve et s'est glissé dans le grand bassin tout à l'heure. Comme un poisson dans l'eau, il s'est surpris à étendre les bras et les jambes dans cet Élément qui est finalement le sien. Une redécouverte. Un ressourcement. Ça faisait longtemps. Il faudra qu'il vienne nager plus souvent, après tout, il a un abonnement. Et même si c'est juste pour avoir un endroit où faire sa toilette, il serait regrettable de se priver d'un petit plaisir comme celui-ci. Combien de fois s'est-il décidé à le faire depuis qu'il est là ? Lui-même ne doit plus se souvenir, sa détermination est volatile vous savez...
C'est donc presque de bonne humeur qu'il se met en chemin vers la supérette. De son pas lent, doucement, doucement. Puis ça lui prend, brusquement. Un vertige. Finalement, faire un effort physique avec dans le ventre un petit café agrémenté de trois pauvres sucres, ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Il porte sa main nue à son front, sa vue s'embue, il vacille, oscille, jusqu'à ce que ses jambes ne le portent plus. Les passants ne verront que l'allumette aux cheveux bleus s'écrouler en avant et avoir un léger sursaut avant de toucher terre. Dans un élan de dévotion, Poi Yin a relié les dimensions et matérialisé son dos sur la route du buste de son maître pour lui éviter le choc du bitume. Ses aboiements inquiets resteront sans réponse. Personne hormis son protégé à moitié conscient ne les entendra alors que faire ? Du bout de la truffe, il pousse les doigts de l'humain à la recherche d'une réaction. Li' respire. Ça va aller. Ça va aller. Quoique les mots n'atteignent pas ses lèvres, le jeune homme haletant se veut rassurant envers son partenaire à quatre pattes qui couine tristement. Ça ne va pas durer. L'indifférence, c'est toujours mieux que de prendre des coups. Encore quelques instants, il va se relever.
Il est 17hoo, le soleil est presque couché en ce jeudi d'hiver ; le temps est doux , sans la moindre once de vent d'origine naturelle. Un grand efflanqué dont le cou est chaudement emmitouflé dans une large écharpe de la couleur du ciel un jour de pluie descend les marches plates de la piscine. Les joues rosies par l'effort fourni quelques minutes plus tôt et par la douche écossaise qu'il a prise à la sortie, ses vieilles tennis autrefois vert anis avancent indolemment sur la pierre. Les jambes maigres du jeune homme au cache-nez sont couvertes d'un jeans délavé tandis qu'un gilet sans manches sombre d'où dépassent les manches d'un épais pull écru enveloppent ses épaules. Aujourd'hui, Libellule était en avance et il avait envie de faire quelques longueurs. C'est pourquoi au lieu de se contenter de squatter les douches comme il en a l'habitude, il a passé le pédiluve et s'est glissé dans le grand bassin tout à l'heure. Comme un poisson dans l'eau, il s'est surpris à étendre les bras et les jambes dans cet Élément qui est finalement le sien. Une redécouverte. Un ressourcement. Ça faisait longtemps. Il faudra qu'il vienne nager plus souvent, après tout, il a un abonnement. Et même si c'est juste pour avoir un endroit où faire sa toilette, il serait regrettable de se priver d'un petit plaisir comme celui-ci. Combien de fois s'est-il décidé à le faire depuis qu'il est là ? Lui-même ne doit plus se souvenir, sa détermination est volatile vous savez...
C'est donc presque de bonne humeur qu'il se met en chemin vers la supérette. De son pas lent, doucement, doucement. Puis ça lui prend, brusquement. Un vertige. Finalement, faire un effort physique avec dans le ventre un petit café agrémenté de trois pauvres sucres, ce n'était peut-être pas une si bonne idée. Il porte sa main nue à son front, sa vue s'embue, il vacille, oscille, jusqu'à ce que ses jambes ne le portent plus. Les passants ne verront que l'allumette aux cheveux bleus s'écrouler en avant et avoir un léger sursaut avant de toucher terre. Dans un élan de dévotion, Poi Yin a relié les dimensions et matérialisé son dos sur la route du buste de son maître pour lui éviter le choc du bitume. Ses aboiements inquiets resteront sans réponse. Personne hormis son protégé à moitié conscient ne les entendra alors que faire ? Du bout de la truffe, il pousse les doigts de l'humain à la recherche d'une réaction. Li' respire. Ça va aller. Ça va aller. Quoique les mots n'atteignent pas ses lèvres, le jeune homme haletant se veut rassurant envers son partenaire à quatre pattes qui couine tristement. Ça ne va pas durer. L'indifférence, c'est toujours mieux que de prendre des coups. Encore quelques instants, il va se relever.