Deux bottines brunes usées foulent le sol de l'Ialinthe, portées par une ocarina qu'elles seules entendent. Ces notes enjouées rendent le long périple moins pénible depuis leur dimension spirituelle. Une mince silhouette avance au rythme d'un métronome invisible sur les trottoirs gris, alourdie qu'elle est par un baluchon de lin à son épaule. Les roulettes d'une valise marine portant les marques d'un usage répété la suivent docilement.
Droite, gauche, droite, le regard froid encadré d'épis roux d'une jeune fille au teint calcaire cherche un endroit où se poser. Trouvé : une immense fontaine droit devant. Au centre du bassin octogonal en pierre marbrière, se dressent deux formes humanoïdes vêtues de toges romaines se tournant le dos. En y regardant de plus près, quelques délicates écailles sont finement gravées sur leurs bras de roche et on devine une troisième paupière au coin de leurs yeux vides. L'eau se déverse en mince filet des élégantes amphores collées à leur joue dans un discret borborygme.
La valise d'arrêter sa course, Rin se s'asseoir sur le rebord rocailleux et l'ocarina de se taire. Un soupir de répit et l'Élémentaliste adresse un regard reconnaissant à son esprit pour l'avoir accompagnée de sa musique tout le long du voyage. Si la dimension spirituelle vous était accessible, vous verriez qu'une longue tresse coule à la gauche du visage de la ménestrelle et qu'elle porte une tenue des plus romantiques dans les tons sable et terre de sienne : jupon froncé, dentelles et petite blouse toute mignonne. Sa partenaire arbore des vêtements à la coupe plus moderne. En effet, un perfecto de coton noir déboutonné couvre ses bras tandis qu'un débardeur brique enserre sa taille de guêpe jusqu'au haut de ses hanches. Pour terminer, un jeans délavé quelque peu râpé complète la panoplie.
Rin est arrivée à destination, Syracuse, cette métropole où avoir un gardien est la norme selon les dires de son tuteur. Le temps y est clément, dormir à la belle étoile ne posera pas trop de problèmes. Par contre, trouver un appart', c'est plutôt nouveau pour elle qui a l'habitude d'aller de ville en ville sans vraiment s'arrêter. Elle a bien quelques économies mais combien de temps dureront-elles ? Il va lui falloir trouver un petit boulot aussi. Mais son ventre qui grogne lui demande à être sustenté et cela ne peut attendre, elle va devoir suspendre sa réflexion. Sortant un paquet de biscuits secs et une gourde de son sac, elle commence à croquer ce repas frugal l'air absent, se déconnectant de la réalité un instant.
Droite, gauche, droite, le regard froid encadré d'épis roux d'une jeune fille au teint calcaire cherche un endroit où se poser. Trouvé : une immense fontaine droit devant. Au centre du bassin octogonal en pierre marbrière, se dressent deux formes humanoïdes vêtues de toges romaines se tournant le dos. En y regardant de plus près, quelques délicates écailles sont finement gravées sur leurs bras de roche et on devine une troisième paupière au coin de leurs yeux vides. L'eau se déverse en mince filet des élégantes amphores collées à leur joue dans un discret borborygme.
La valise d'arrêter sa course, Rin se s'asseoir sur le rebord rocailleux et l'ocarina de se taire. Un soupir de répit et l'Élémentaliste adresse un regard reconnaissant à son esprit pour l'avoir accompagnée de sa musique tout le long du voyage. Si la dimension spirituelle vous était accessible, vous verriez qu'une longue tresse coule à la gauche du visage de la ménestrelle et qu'elle porte une tenue des plus romantiques dans les tons sable et terre de sienne : jupon froncé, dentelles et petite blouse toute mignonne. Sa partenaire arbore des vêtements à la coupe plus moderne. En effet, un perfecto de coton noir déboutonné couvre ses bras tandis qu'un débardeur brique enserre sa taille de guêpe jusqu'au haut de ses hanches. Pour terminer, un jeans délavé quelque peu râpé complète la panoplie.
Rin est arrivée à destination, Syracuse, cette métropole où avoir un gardien est la norme selon les dires de son tuteur. Le temps y est clément, dormir à la belle étoile ne posera pas trop de problèmes. Par contre, trouver un appart', c'est plutôt nouveau pour elle qui a l'habitude d'aller de ville en ville sans vraiment s'arrêter. Elle a bien quelques économies mais combien de temps dureront-elles ? Il va lui falloir trouver un petit boulot aussi. Mais son ventre qui grogne lui demande à être sustenté et cela ne peut attendre, elle va devoir suspendre sa réflexion. Sortant un paquet de biscuits secs et une gourde de son sac, elle commence à croquer ce repas frugal l'air absent, se déconnectant de la réalité un instant.
Dernière édition par le Mar 24 Juil 2007 - 0:34, édité 1 fois